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07/05/2025

Transmission immobilière : comment protéger et valoriser votre bien avant de le léguer ?

Nathalie Duny

Transmission immobilière : comment protéger et valoriser votre bien avant de le léguer ?

Anticiper la transmission de son bien immobilier, c’est bien plus que préparer un acte juridique : c’est garantir la sécurité de ses proches et préserver la valeur d’un patrimoine familial souvent chargé d’histoire. Voici nos conseils pour transmettre sereinement.

Hériter d’un bien : un projet à construire dès aujourd’hui

Lors de réunions familiales, nombreux sont ceux qui prennent conscience de l’importance de prévoir l’avenir. Et parmi les biens à transmettre, la maison de famille occupe une place centrale. Résultat d’années de travail, elle est bien souvent le témoin de souvenirs et d’attachements profonds.
La volonté de transmettre un logement familial ne se résume pas à une simple démarche administrative. C’est une façon de prolonger l’histoire familiale, d’assurer une continuité générationnelle. Encore faut-il s’y prendre de la bonne manière, à la fois sur les plans juridique, fiscal et émotionnel.

 

Anticiper la transmission : un enjeu multiple

La succession ne s’improvise pas. Quel que soit le mode choisi — donation simple, succession classique ou démembrement de propriété — les impacts sont significatifs. Une anticipation permet de réduire les frais de succession, de clarifier les volontés du donateur, et d’éviter les conflits familiaux.
En planifiant tôt, vous vous assurez que le bien immobilier reste dans le cercle familial, sans surprise ni contentieux.

Le logement familial : un capital sentimental… et financier
En France, le logement principal représente près de 65 % du patrimoine des ménages (source : Insee). Cela fait de l’immobilier un actif stratégique à préserver, aussi bien pour sa valeur pécuniaire que pour sa charge affective.
Souvent transmis aux enfants ou petits-enfants, le bien familial constitue une garantie de stabilité. Mais pour qu’il garde sa valeur, il est indispensable de le protéger contre les risques du quotidien.

 

L’assurance habitation : une couverture indispensable avant toute transmission

Avant même de penser à léguer un bien, il est essentiel de l’assurer correctement. Un sinistre non couvert — incendie, dégât des eaux, cambriolage — peut détruire une partie de la valeur du bien. Une assurance habitation adaptée permet de sécuriser ce capital pour les héritiers.
Certaines formules proposent même des protections juridiques, très utiles en cas de litige avec des voisins ou artisans. À l’inverse, une maison bien protégée et entretenue est plus facile à transmettre, avec un risque juridique et financier limité.

 

Bien évaluer son bien pour mieux l’assurer

De nombreux propriétaires négligent la réévaluation de leur bien après des travaux ou rénovations. En cas de sinistre, l’indemnisation se base sur la valeur déclarée… d’où l’intérêt d’actualiser régulièrement les garanties.
Il faut également adapter les garanties au statut du logement : résidence principale, résidence secondaire, location meublée ou vide, bien en copropriété… À chaque situation correspond un contrat d’assurance spécifique, comme l’assurance Propriétaire Non Occupant (PNO) pour les logements non occupés.

 

Adapter la couverture au mode de transmission

Très utilisé pour optimiser les droits de succession, le démembrement de propriété permet de séparer l’usufruit (usage du bien) et la nue-propriété (titularité). Dans cette configuration :
* L’usufruitier (souvent le parent) doit souscrire une assurance couvrant les dommages, la responsabilité civile, voire les risques liés à la location s’il loue le bien.
* Le nu-propriétaire (l’enfant) peut souscrire une assurance PNO en complément, pour couvrir des sinistres structurels ou des défauts de couverture de l’usufruitier.
Il est même possible de souscrire une assurance pour le compte de l’usufruitier, à condition d’en informer ce dernier et de le mentionner clairement dans le contrat.

 

En cas de succession ou d’indivision : vigilance requise

À la suite d’un décès, il peut s’écouler plusieurs semaines avant le règlement définitif de la succession. Il est important de maintenir la couverture durant cette période transitoire. En effet, le bien est toujours exposé à des risques, alors même que personne ne l’occupe officiellement.
Maintenir une assurance habitation en cours de validité est donc crucial. De même, dans une situation d’indivision (plusieurs héritiers copropriétaires), une attention particulière doit être portée au nom du souscripteur, aux garanties et à la déclaration des risques.

 

Transmettre, c’est aussi protéger

Transmettre un bien immobilier, c’est faire un cadeau chargé de sens à ses enfants ou à ses proches. Mais c’est aussi un engagement à long terme, qui suppose de prévoir, protéger, valoriser.
Avant d’entamer toute démarche de transmission, pensez à faire le point sur l’assurance habitation, à ajuster les garanties et à évaluer la valeur réelle de votre bien. Car l’héritage immobilier, c’est bien plus qu’un acte notarié : c’est une promesse de stabilité et de continuité familiale, pour aujourd’hui et pour demain.